
- Rédigé par Le club immo
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Les raisons qui incitent à vouloir agrandir sa maison avec une extension sont multiples. Il peut s’agir d’une question de standing ou de l’accroissement du nombre d’habitants. Toutefois, certaines obligations juridiques apparaissent lorsqu’une telle idée naît. Il est donc essentiel de prendre toutes les informations avant de se lancer. Mais avant, une analyse approfondie de cette initiative doit se faire afin de ne pas tomber dans certains pièges.
BIEN CONNAÎTRE LES PIÈGES
1. Faire une analyse incomplète du projet
Lorsque le besoin d’espace se fait sentir, les propriétaires ont souvent tendance à entamer les travaux sans même établir un plan au préalable. La première étape doit commencer par l’élaboration du plan de l’extension. Il s’agit de répertorier concrètement le nombre de pièces et leur superficie ainsi que leur destination. Ce n’est qu’après ce premier travail que le choix d’une extension approprié pourra être déterminée. Cela peut être une extension vers le haut, une véranda ou une nouvelle pièce. Si l’extension se rapporte au sol, il faudra effectuer une étude de viabilité pour vérifier l’état du sol et sa capacité à accueillir de nouvelles fondations. Il faut également choisir un emplacement qui permettra à la lumière naturelle de pénétrer le logement et donc, d’économiser en chauffage. Ensuite, les matériaux de la construction doivent être choisis avec le plus grand soin. Il est préférable d’opter pour des matières qui respectent l’environnement. Le facteur du voisinage ne doit pas être oublié. Il faudra informer les voisins immédiat suffisamment à l’avance et veiller à la distance entre la future extension et leur demeure. Concernant la réglementation en vigueur, une extension qui dépasse 150 m2 ou 30 % de la superficie actuelle est régie par les critères de la RT 2012.
2. Faire une extension qui ne tient pas compte du logement existant
L’extension à réaliser est une partie intégrante du logement déjà existant. Il doit donc être en harmonie avec ce dernier puisqu’ils sont des éléments indissociables. Ses matériaux et sa structure doivent pouvoir s’intégrer à l’ancien bâtiment. Une maison traditionnelle avec une extension moderne peut difficilement se fondre dans le décor.
3. Faire une mauvaise estimation du budget
Penser que le coût d’une extension ne sera pas exorbitant équivaut à prendre un mauvais départ. C’est pourquoi il faut absolument établir un budget qui tiendra compte de tous les travaux à effectuer. Cela permettra de vérifier si la somme initialement prévue convient au type d’extension voulu. Si ce n’est pas le cas, il faudra ajuster le plan à la prévision financière. Cependant, réaliser une extension pour moins de 15 000 € serait improbable. Il faut prévoir environ 55 000 € pour une véranda. Lorsqu’il s’agira d’une grande construction qui couvre approximativement 35 m2, il faut prévoir entre 90 000 et 130 000 €. Ces coûts dépendront évidemment de plusieurs facteurs.
4. Négliger les procédures juridiques
Le plan local d’urbanisme est élaboré par chaque commune et le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions. Il faut donc prendre toutes les informations à l’avance. Ces règles peuvent concerner la hauteur, le sol, les types de matériaux à utiliser et même l’aspect de la devanture. Il est également exigé une déclaration de travaux et un permis de construire pour les extensions de plus de 40 m2. Certaines zones protégées ou à risque sont régies par d’autres réglementations qu’il faut connaître.
5. Démarrer le projet sans l’avis d’un spécialiste
Lorsque le besoin d’extension se fait sentir, il faut faire recours à un expert de l’aménagement pour étudier le projet. Cette démarche permettra d’entamer le projet avec sérénité et d’éviter des pertes de temps et d’argent. En réalité, l’avis du professionnel permettra de mieux appréhender les contours du projet et de vérifier si les règles établies en la matière sont respectées.
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